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Eglise et Patrimoine de Saint-Agnan

Association des Amis de l'Eglise et du Patrimoine de Saint-Agnan
Mairie de Ségur, 12290 Ségur

19/03/2024 * 09:03
histoire_3 | | 16/06/07*02:35
Son Histoire

Eglise du XIIème siècle

Au Xème siècle, l'église de St Agnan était le chef lieu d'une viguerie du Rouergue qui englobait Lavernhe dans son ressort.





L'église devint un prieuré régulier uni à celui de St Léons dont le prieur se considérait comme curé primitif de St Agnan et présentait le desservant séculier. Jusqu'en 1758, St Agnan fut l'église paroissiale de Ségur, car l'église St Pierre bâtie dans le lieu même de Ségur, n'était qu'un bénéfice simple et sans charge d'âmes.

Construite au XIIème siècle, l'église de St Agnan fut progressivement transformée à partir du XIVème siècle. A la place de l'abside romane on édifia un chevet carré voûté sur croisées d'ogives, et de nombreuses chapelles furent successivement ouvertes de part et d'autre du chevet et de la nef romane ; aussi ne reste-t-il plus grand chose des murs latéraux de cette dernière. La partie terminale fut dotée d'une tribune vers le XVème siècle et surmontée d'un clocher qui, heureusement, n'alourdit pas trop la belle ordonnance de la façade occidentale.



La nef unique comportant trois travées, était étayée extérieurement de contreforts larges et saillants, plus visibles sur la face nord. Les murs y conservent au sommet des éléments de corniche; sur la face sud, la corniche n'apparaît qu'au niveau de la dernière travée, mais conserve en revanche un certain nombre de modillons. Intérieurement, les voûtes ont été refaites en grande partie ; entre la première et la deuxième travée s'est conservé un doubleau à double rouleau, retombant sur les demi-colonnes engagées et leur dosseret ; les supports septentrionaux sont partiellement bouchés ; par contre, un élément de corniche intérieure existe toujours au midi, quoique dissimulé par l'arc d'ouverture d'une chapelle gothique qui empiète sur la nef. L'arc d'ouverture du sanctuaire est probablement intact, mais le doubleau brisé et ses supports, montés sur la tribune, ne présentent aucune garantie d'authenticité.

La façade occidentale s'encadre entre deux contreforts latéraux, montés sur des angles, et possède un avant-corps assez proéminent. A sa base, le portail abrite ses archivoltes sous un arc en plein cintre profond ; une corniche horizontale, portée par huit modillons sculptés, surmonte cette sorte de porche, et au-dessus s'inscrit un large oculus ébrasé au-dedans comme au dehors en trois ressauts successifs. Le fronton de l'avant-corps et les contreforts sont amortis par des arcs en plein cintre, en retrait l'un sur l'autre, au sommet et à mi-hauteur.

  
Le cintre du portail, sans tympan, s'encadre de trois archivoltes ; les deux premières moulurées, retombant sur des colonnettes d'angle, la dernière ornée de billettes, retombant sur des pieds droits.

Ce portail est une reproduction presque exacte de celui de ST Amans du Ram ; les tailloirs sont décorés de la même manière et deux chapiteaux sont identiques ; ce sont les deux de l'archivolte extérieure. Celui de gauche, de pannelage cubique, est décoré d'entrelacs de rubans sur la corbeille et de palmettes sur le cube ; celui de droite, représente un personnage coiffé d'un bonnet pointu, dont la tête est traitée en ronde bosse et dont le buste et les bras, vaguement esquissés en faible relief, semblent péniblement se hisser d'un linge qui l'enserre ou de feuilles d'eau qui le retiennent. L'identité de thème et de facture postule en faveur d'un même artiste ayant travaillé à la décoration des deux églises. Les autres chapiteaux du porche représentent des oiseaux enlacés par le cou ou se dévorant l'un l'autre.
Mobilier : Bien que n'appartenant pas à l'art roman, il convient de noter parmi d'autres objets intéressants conservés dans l'église :





un sarcophage dit gallo-romain orné de scènes artisanales ou familières

Un magnifique bénitier de bronze monté sur quatre pieds et qui a la sonorité d'une cloche renversée. Le pourtour est orné de deux inscriptions, la première assez large ainsi conçue :

+ JHS MARIA + AQUA BENEDICTA SIT NOBIS SALUS ET VITA. LAN MIL CCCC II XIII
+ Jésus Marie

+ Que l'eau bénite nous confère salut et vie 1493.



La seconde inscription, plus étroite, reprend trois fois les premiers mots de la salutation angélique entrecoupée de motifs décoratifs :

AVE MARIA GRATIA PLENA DOMINUS TECUM

Plusieurs médaillons complètent la décoration, représentant en particulier le Christ aux outrages de la Vierge en majesté. Il est curieux de les retrouver sur la cloche de l'église désaffectée de N-D des Cuns près de Nant qui date de 1548. Il semble ne faire aucun doute que le même atelier ait fondu ces deux pièces.

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Edition par jean-pierre le 19/08/2013*19:36


sur internet
sur le site

Bénitier en bronze
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Ce bénitier servait à l'origine de fonts baptismaux.
Cette pièce d'art date de la fin du XV siècle.

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